MATHÉMATIQUES ET JUSTICE :
VERS UNE JUSTICE PLUS ÉTHIQUE ?
MATHÉMATIQUES & JUSTICE : VERS UNE JUSTICE PLUS ÉTHIQUE ?
– Jacques Lévy Vehel est polytechnicien et chercheur en mathématiques appliquées à INRIA. Il a créé avec le magistrat Jérôme Dupré la start-up Case Law Analytics. Cette entreprise utilise l’intelligence artificielle pour proposer des services d’analyse et de calcul du risque contentieux, à partir d’une technologie permettant de modéliser le processus de décision judiciaire grâce à une étude fine de la jurisprudence.
– Florence G’Sell est professeure en droit privé et sciences criminelles à l’Université de Lorraine, co-titulaire de la chaire « Numérique, gouvernance et souveraineté » de l’École d’Affaires publiques de Sciences Po et Maître de conférences à Sciences Po Paris, où son dernier enseignement s’intitule « Comment pensent les juristes ? ». Elle est également consultante pour des sociétés d’avocats.
– Jean Lassègue philosophe épistémologue, directeur de recherche au CNRS et auteur avec Antoine Garapon de l’essai Justice digitale, révolution graphique et rupture anthropologique, ouvrage paru en 2018 aux éditions PUF. Ses travaux portent notamment sur l’informatique comme étape dans l’histoire de l’écriture (Turing, Les Belles Lettres, 1998).
Modération :
Cécile Zanotti : chargée de production audiovisuelle à l’Institut Henri Poincaré
Introduction :
Sylvie Benzoni : directrice de l’Institut Henri Poincaré
« MATHÉMATIQUES & JUSTICE : VERS UNE JUSTICE PLUS JUSTE ?»
Les méthodes de l’intelligence artificielle, fleurons des mathématiques appliquées, s’appliquent désormais au domaine judiciaire, notamment grâce à l’accès ouvert aux bases de données juridiques, « l’open data judiciaire ». Des entreprises de la legal-tech s’emparent d’ores et déjà de ces nouveaux outils pour aider à la décision des magistrats ou bien permettre aux justiciables d’estimer au plus juste les résultats des procès. Ces outils sont-ils éthiques ? Dans quels domaines du droit peuvent-il être appliqués et comment ? La justice française pourrait-elle aller aussi loin dans ce domaine que la justice américaine ?